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MARROCA

que je ne te souhaite pas de connaître : le manque d’eau et le manque de femmes. Lequel est le plus affreux ? Je ne sais. Dans le désert, on commettrait toutes les infamies pour un verre d’eau claire et froide. Que ne ferait-on pas en certaines villes du littoral pour une belle fille fraîche et saine ? Car elles ne manquent pas, les filles, en Afrique ! Elles foisonnent, au contraire ; mais, pour continuer ma comparaison, elles y sont toutes aussi malfaisantes et pourries que le liquide fangeux des puits sahariens.

Or, voici qu’un jour, plus énervé que de coutume, je tentai, mais en vain, de fermer les yeux. Mes jambes vibraient comme piquées en dedans ; une angoisse inquiète me retournait à tout moment sur mes tapis. Enfin, n’y tenant plus, je me levai et je sortis.

C’était en juillet, par une après-midi torride. Les pavés des rues étaient chauds à cuire du pain ; la chemise, tout de suite trempée, collait au corps ; et, par tout l’horizon, flottait une petite vapeur blanche, cette buée ardente du siroco, qui semble de la chaleur palpable.

Je descendis près de la mer ; et, contournant le port, je me mis à suivre la berge le long de la jolie