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LA ROUILLE

baron qui dansait comme un fou, et Médor rapportant deux perdrix dans sa gueule.

À dater de ce jour, M. de Coutelier fut amoureux d’elle.

Il disait en levant les yeux : « Quelle femme ! » et il venait tous les soirs maintenant pour causer chasse. Un jour, M. de Courville, qui le reconduisait et l’écoutait s’extasier sur sa nouvelle amie, lui demanda brusquement : « Pourquoi ne l’épousez-vous pas ? » Le baron resta saisi : « Moi ? moi ? l’épouser !… mais… au fait… ». Et il se tut. Puis serrant précipitamment la main de son compagnon, il murmura : « Au revoir, mon ami », et disparut à grands pas dans la nuit.

Il fut trois jours sans revenir. Quand il reparut, il était pâli par ses réflexions, et plus grave que de coutume. Ayant pris à part M. de Courville : « Vous avez eu là une fameuse idée. Tâchez de la préparer à m’accepter. Sacrebleu ! une femme comme ça, on la dirait faite pour moi. Nous chasserons ensemble toute l’année ».

M. de Courville, certain qu’il ne serait pas refusé, répondit : « Faites votre demande tout de suite, mon cher. Voulez-vous que je m’en charge ? » Mais le