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réveil

à faire se tuer celui qui l’eût adorée éperdument.

Deux jeunes gens surtout la poursuivaient avec obstination. Ils ne se ressemblaient guère.

L’un, M. Paul Péronel, était un grand garçon mondain,
galant et hardi, homme à bonnes fortunes, qui savait attendre et choisir ses heures.

L’autre, M. d’Avancelle, frémissait en l’approchant, osait à peine laisser deviner sa tendresse, mais la suivait comme son ombre, disant son désir désespéré par des regards éperdus et par l’assiduité de sa présence auprès d’elle.

Elle appelait le premier le « Capitaine Fracasse » et le second « Mouton fidèle » ; elle finit par faire de celui-ci une sorte d’esclave attaché à