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Ici, dans l’intérieur, tout à fait au sud de la province où je me trouve en ce moment, les Algériens sortis d’Alger admettent parfaitement l’utilité de cette société.

J’ai dit également qu’on perdait en ce pays la notion du droit. C’est tellement vrai que je n’ai pu m’empêcher de rire à mon tour en voyant un conducteur de voiture payer à coups de matraque deux perdrix achetées à un Arabe. Ici, on s’accoutume à l’injustice, tant on vit dans l’injustice ; mais je défie un Français quelconque de ne pas s’indigner véhémentement s’il passe, comme je viens de le faire, vingt jours sous la tente, au milieu des Arabes, allant de tribu en tribu.

Et cependant, les bureaux arabes sont animés d’un esprit de justice qui m’a fortement surpris ; les administrateurs