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Et quand elles sont coquettes — une femme doit toujours l’être — elles sentent bon, d’une odeur vieille, comme si tous les parfums dont fut baignée leur peau eussent laissé en elles un subtil arôme, une sorte d’âme des essences évaporées. Elles sentent l’iris, la poudre de Florence d’une façon discrète et délicieuse. Souvent le désir vous vient de prendre leur vieille main blanche et douce, et, tout attendri par ces effluves d’amour passé qui semblent venir d’elles, de la baiser longtemps, longtemps, comme un hommage aux tendresses défuntes.



Mais toutes les vieilles ne sont pas telles.

Il en est d’abominables, celles qui, au lieu de se faire plus bienveillantes, plus aimables, plus libres de langage et de morale, ont suri. Et presque toujours les femmes qui ont été peu ou point aimées, qui ont vécu d’une vie strictement, étroitement honnête, deviennent les vieilles grincheuses, les vieilles pimbêches grondantes et hargneuses, sortes de faux eunuques femelles, gardiennes jalouses de l’honnêteté d’autrui, machines à mauvais compliments en qui fermentent des âmes de vieux gendarmes.