vernements, dont le devoir est de protéger l’existence de leurs sujets, chercher avec obstination des moyens de destruction ? Oui, n’est-ce pas. — Eh bien, si la guerre est une chose horrible, le patriotisme ne serait-il pas l’idée mère qui l’entretient ? Quand un assassin tue, il a une pensée, c’est de voler. Quand un brave homme, à coups de baïonnette, crève un autre honnête homme, père de famille ou grand artiste peut être, à quelle pensée obéit-il ?…
Tout le monde se sentait profondément blessé.
— Quand on pense des choses pareilles, on ne les dit pas en société.
M. Patissot reprit :
— Il y a pourtant, monsieur, des principes que tous les honnêtes gens reconnaissent.
M. Rade demanda :
— Lesquels ? Alors, solennellement, M. Patissot prononça « la morale, monsieur ».
M. Rade rayonnait, il s’écria :
— Un seul exemple, messieurs, un tout petit exemple. Quelle opinion avez-vous des messieurs