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puleusement, autant qu’il était en leur pouvoir, les règles établies au début de cette curieuse association. Ils s’étaient juré, les mains dans les mains, de détourner de ce qu’on appelle le droit chemin toutes les femmes qu’ils pourraient, de préférence celle des amis, de préférence encore celle des amis les plus intimes. Aussi, dès que l’un d’eux quittait la société pour fonder une famille, il avait soin de se fâcher d’une façon définitive avec tous ses anciens compagnons.

Ils devaient, en outre, à chaque dîner, s’entre-confesser, se raconter avec tous les détails et les noms, et les renseignements les plus précis, leurs dernières aventures. D’où cette espèce de dicton devenu familier entre eux : « Mentir comme un célibataire. »

Ils professaient, en outre, le mépris le plus complet pour la Femme, qu’ils traitaient de « Bête à plaisir ». Ils citaient à tout instant Schopenhauer, leur dieu ; réclamaient le rétablissement des harems et des tours, avaient fait broder sur le linge de table, qui servait au dîner du Célibat, ce précepte ancien : « Mulier perpetuus infans », et, au-dessous, le vers d’Alfred de Vigny :


La femme, enfant malade et douze fois impure.