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femelle ! La vertu est éternelle, elle n’a pas de patrie et pas de sexe : elle est la Vertu. »

Encouragée ainsi, Mme  Husson alla trouver le maire.

Il approuva tout à fait. « Nous ferons une belle cérémonie, dit-il. Et une autre année, si nous trouvons une femme aussi digne qu’Isidore nous couronnerons une femme. C’est même là un bel exemple que nous donnerons à Nanterre. Ne soyons pas exclusifs, accueillons tous les mérites. »

Isidore, prévenu, rougit très fort et sembla content.

Le couronnement fut donc fixé au 15 août, fête de la Vierge Marie et de l’empereur Napoléon.

La municipalité avait décidé de donner un grand éclat à cette solennité et on avait disposé l’estrade sur les Couronneaux, charmant prolongement des remparts de la vieille forteresse où je te mènerai tout à l’heure.

Par une naturelle révolution de l’esprit public,