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même, dans un village, ils m’ont offert un verre de vin, qui m’a r’donné des forces pour quelque temps. Et puis ils ont pris le trot pour pas traverser Barantin de compagnie. Alors je m’assis dans le fossé et je pleurai tout ce que j’avais de larmes.

Je marchai encore plus de trois heures durant avant Rouen. Il était sept heures du soir quand j’arrivai. D’abord toutes ces lumières m’éblouirent. Et puis je ne savais point où m’asseoir. Sur les routes, y a les fossés et l’herbe ousqu’on peut même se coucher pour dormir. Mais dans les villes, rien.

Les jambes me rentraient dans le corps, et j’avais des éblouissements à croire que j’allais tomber. Et puis, il se mit à pleuvoir, une petite pluie fine, comme ce soir, qui vous traverse sans que ça ait l’air de rien. J’ai pas de chance les jours qu’il pleut. Je commençai donc à marcher dans les rues. Je regardais toutes ces maisons en me disant : « Y a tant de lits et tant de pain dans tout ça et je ne pourrai point seulement trouver