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LE PÈRE MILON

les bottes jusqu’au bonnet et je les cachai dans le four à plâtre du bois Martin, derrière la cour. »


Le vieux se tut. Les officiers, interdits, se regardaient. L’interrogatoire recommença ; et voici ce qu’ils apprirent.

Une fois son meurtre accompli, l’homme avait vécu avec cette pensée : « Tuer des Prussiens ! » Il les haïssait d’une haine sournoise et acharnée de paysan cupide et patriote aussi. Il avait son idée, comme il disait. Il attendit quelques jours.

On le laissait libre d’aller et de venir, d’en-