l’ouvrit pour voir celui qui l’appelait et pour le forcer à se taire.
Il reçut en plein visage un souffle d’air froid qui le glaça jusqu’aux os et il referma le battant et poussa les verrous, sans remarquer que Sam s’était élancé dehors. Puis, frémissant, il jeta du bois au feu, et s’assit devant pour se chauffer ; mais soudain il tressaillit, quelqu’un grattait le mur en pleurant.
Il cria éperdu : « Va-t-en. » Une plainte lui répondit, longue et douloureuse.
Alors tout ce qui lui restait de raison fut emporté par la terreur. Il répétait : « Va-t-en » en tournant sur lui-même pour trouver un coin où se cacher. L’autre, pleurant toujours, passait le long de la maison en se frottant contre le mur. Ulrich s’élança vers le buffet de chêne plein de vaisselle et de provisions, et, le soulevant avec une force surhumaine, il le traîna jusqu’à la