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UN FOU ?


Quand on me dit : « Vous savez que Jacques Parent est mort fou dans une maison de santé », un frisson douloureux, un frisson de peur et d’angoisse me courut le long des os ; et je le revis brusquement, ce grand garçon étrange, fou depuis longtemps peut-être, maniaque inquiétant, effrayant même.

C’était un homme de quarante ans, haut, maigre, un peu voûté, avec des yeux d’halluciné, des yeux noirs, si noirs qu’on ne distinguait pas la pupille, des yeux mobiles, rôdeurs, malades, hantés. Quel être singulier, troublant qui apportait, qui jetait un malaise autour de lui, un malaise vague, de l’âme, du corps, un de ces énervements incompréhensibles qui font croire à des influences surnaturelles.

Il avait un tic gênant : la manie de cacher