— Ah ! j’y suis…
— Je t’écoute.
— Je te disais donc que moi, je trouve partout des amoureux.
— Comment fais-tu ?
— Voilà. Suis-moi bien. Quand j’arrive dans un pays nouveau, je prends des notes et je fais mon choix.
— Tu fais ton choix ?
— Oui, parbleu. Je prends des notes d’abord. Je m’informe. Il faut avant tout qu’un homme soit discret, riche et généreux, n’est-ce pas ?
— C’est vrai ?
— Et puis, il faut qu’il me plaise comme homme.
— Nécessairement.
— Alors je l’amorce.
— Tu l’amorces ?
— Oui, comme on fait pour prendre du poisson. Tu n’as jamais péché à la ligne ?
— Non, jamais.
— Tu as eu tort. C’est très amusant. Et puis c’est instructif. Donc, je l’amorce…
— Comment fais-tu ?
— Bête, va. Est-ce qu’on ne prend pas les hommes qu’on veut prendre, comme s’ils avaient le choix ! Et ils croient choisir encore… ces imbéciles… mais c’est nous qui