Page:Maupassant - La maison Tellier - Ollendorff, 1899.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.
46
la maison tellier

cris aigus à chacun des efforts inutiles de l’ivrogne. L’homme furieux, la face rouge, tout débraillé, secouant en des efforts violents les deux femmes cramponnées à lui, tirait de toutes ses forces sur la jupe de Rosa en bredouillant : — « Salope, tu ne veux pas ? » — Mais Madame, indignée, s’élança, saisit son frère par les épaules, et le jeta dehors si violemment qu’il alla frapper contre le mur.

Une minute plus tard, on l’entendait dans la cour qui se pompait de l’eau sur la tête ; et quand il reparut dans sa carriole, il était déjà tout apaisé.

On se remit en route comme la veille, et le petit cheval blanc repartit de son allure vive et dansante.

Sous le soleil ardent, la joie assoupie pendant le repas