chargeant au seuil
des portes les hautes
Normandes en
robes sombres,
au fichu croisé
sur la poitrine
et retenu par un
bijou d’argent
séculaire. Les
hommes avaient passé la
blouse bleue sur la redingote
neuve ou sur le vieil
habit de drap vert dont les
deux basques passaient.
Quand les chevaux furent à l’écurie, il y eut ainsi tout le long de la grande route une double ligne de guimbardes rustiques, charrettes, cabriolets, tilburys, chars à bancs, voitures de toute forme et de tout âge, penchées sur le nez ou bien cul par terre et les brancards au ciel.
La maison du menuisier était pleine d’une activité de ruche. Ces dames, en caraco et en jupon, les cheveux répandus sur le dos, des cheveux maigres et courts qu’on aurait dits ternis et rongés par l’usage, s’occupaient à habiller l’enfant.
La petite, debout sur une table, ne remuait pas, tandis que Mme Tellier dirigeait les mouvements de son bataillon volant. On la débarbouilla, on la peigna, on la coiffa, on la vêtit, et, à l’aide d’une multitude d’épin-