enfants ; et ils demandèrent aussi à monter chez la trépassée.
Aussitôt, Marie-Louise organisa un premier voyage,
cinq filles et deux
garçons : les
plus grands,
les plus hardis. Elle les
força à re
tirer leurs
souliers pour
ne point être
découverts ; la
troupe se faufila
dans la maison et monta
lestement comme une armée de
souris.
Une fois dans la chambre, la fillette, imitant sa mère, régla le cérémonial. Elle guida solennellement ses camarades, s’agenouilla, fit le signe de la croix, remua les lèvres, se releva, aspergea le lit, et pendant que les enfants, en un tas serré, s’approchaient, effrayés, curieux et ravis pour contempler le visage et les mains, elle se mit soudain à simuler des sanglots en se cachant les yeux dans son petit mouchoir. Puis, consolée brusquement en songeant à ceux qui attendaient devant la porte, elle entraîna, en courant, tout son monde pour ramener bientôt un autre groupe, puis un troisième ;