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allouma

— Allouma, toutes les fois que tu voudras retourner chez toi, tu me préviendras et je te le permettrai.

Elle demanda, méfiante :

— Tu promets ?

— Oui, je promets.

— Moi aussi, je promets. Quand j’aurai mal — et elle posa ses deux mains sur son front avec un geste magnifique — je te dirai : « Il faut que j’aille là-bas » et tu me laisseras partir.

Je l’accompagnai dans sa chambre, suivi de Mohammed qui portait de l’eau, car on n’avait pu prévenir encore la femme d’Abdel-Kader-el-Hadara du retour de sa maîtresse.

Elle entra, aperçut l’armoire à glace et, la figure illuminée, courut vers elle comme on s’élance vers une mère retrouvée. Elle se regarda quelques secondes, fit la moue, puis d’une voix un peu fâchée, dit au miroir :

— Attends, j’ai des vêtements de soie dans l’armoire. Je serai belle tout à l’heure.

Et je la laissai seule, faire la coquette devant elle-même.

Notre vie recommença comme auparavant et,