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III

LA CÔTE ITALIENNE


Tout le ciel est voilé de nuages. Le jour naissant descend grisaille, à travers ces brumes remontées dans la nuit, et qui étendent leur muraille sombre plus épaisse par places, presque blanche en d’autres, entre l’aurore et nous.

On craint vaguement, avec un serrement de cœur que, jusqu’au soir, elles n’endeuillent l’espace, et on lève sans cesse les yeux vers elles avec une angoisse d’impatience, une sorte de muette prière.

Mais on devine, aux traînées claires qui séparent leurs masses plus opaques, que l’astre au-dessus d’elles illumine le ciel bleu et leur neigeuse surface. On espère. On attend.

Peu à peu elles pâlissent, s’amincissent, semblent fondre. On sent que le soleil les brûle, les ronge, les écrase de toutes ses ardeurs, et que