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La pauvre innocente, aussitôt, se baissa pour voir si le forgeron disait vrai, renversa l’écuelle et mit le feu à sa robe.

Furieuse et désolée, elle demanda alors au ciel de priver pour toujours Cullen de forgerons, afin qu’ils ne pussent désormais embraser ainsi les jupes des filles. Et jamais plus on ne vit une forge en ce village.

Quant à moi, je trouve bien étrange cette histoire, et le feu sous la jupe me paraît simplement une image honnête pour cacher une aventure qui ne l’est guère.



Comme si la mort était la plus grande joie réservée à ces déshérités de la vie, les Irlandais, depuis les temps les plus anciens, ont toujours eu la passion des funérailles. On y pousse encore souvent un cri plaintif et lamentable, pareil au hurlement du chien et appelé l’ullaloo.