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En prévenant dans la matinée, on ne se mettra pas dans la commise ! »

Mais Caravan se frappa le front, et, avec l’intonation timide qu’il prenait toujours en parlant de son chef dont la pensée même le faisait trembler : — « Il faut aussi prévenir au ministère. » dit-il. Elle répondit : — « Pourquoi prévenir ? Dans des occasions comme ça, on est toujours excusable d’avoir oublié. Ne préviens pas, crois-moi ; ton chef ne pourra rien dire et tu le mettras dans un rude embarras. » — « Oh ! ça oui, dit-il, et dans une fameuse colère quand il ne me verra point venir. Oui, tu as raison, c’est une riche idée. Quand je lui annoncerai que ma mère est morte, il sera bien forcé de se taire. »

Et l’employé, ravi de la farce, se frottait les mains en songeant à la tête de son chef, tandis qu’au-dessus de lui le corps de la vieille gisait à côté de la bonne endormie.

Mme Caravan devenait soucieuse, comme obsédée par une préoccupation difficile à dire. Enfin elle se décida : — « Ta mère