Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/79

Cette page n’a pas encore été corrigée

coup de fusil, où le cœur bat un peu, tandis que le doigt nerveux tâte à tout instant les gâchettes.

Soudain, il partit, ce coup ! Hautot père avait tiré. Tous s’arrêtèrent et virent une perdrix, se détachant d’une compagnie qui fuyait à tire-d’aile, tomber dans un ravin sous une broussaille épaisse. Le chasseur excité se mit à courir, enjambant, arrachant les ronces qui le retenaient, et il disparut à son tour dans le fourré, à la recherche de sa pièce.

Presque aussitôt, un second coup de feu retentit.

— Ah ! ah ! le gredin, cria M. Bermont, il aura déniché un lièvre là-dessous.

Tous attendaient, les yeux sur ce tas de branches impénétrables au regard.

Le notaire, faisant un porte-voix de ses mains, hurla : « Les avez-vous ? » Hautot