Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Elle semblait crispée, froissée, blessée, et elle reprit avec une hauteur que je ne lui connaissais pas :
— Si une fille arabe se laissait toucher par un Roumi pendant le Ramadan, elle serait maudite pour toujours.
— Et cela va durer tout le mois ?
Elle répondit avec conviction :
— Oui, tout le mois de Ramadan.
Je pris un air irrité et je lui dis :
— Eh bien, tu peux aller le passer dans ta famille, le Ramadan.
Elle saisit mes mains et les portant sur son cœur :
— Oh ! je te prie, ne sois pas méchant, tu verras comme je serai gentille. Nous ferons Ramadan ensemble, veux-tu ? Je te soignerai, je te gâterai, mais ne sois pas méchant.
Je ne pus m’empêcher de sourire tant