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tention, sur quel ordre, depuis quand, ni ce qui s’était passé entre elle et mon serviteur.

Comme j’allais lui dire : « Retourne sous la tente de Mohammed », elle me devina peut-être, se dressa brusquement et levant ses deux bras découverts dont tous les bracelets sonores glissèrent ensemble vers ses épaules, elle croisa ses mains derrière mon cou en m’attirant avec un air de volonté suppliante et irrésistible.

Ses yeux, allumés par le désir de séduire, par ce besoin de vaincre l’homme qui rend fascinant comme celui des félins le regard impur des femmes, m’appelaient, m’enchaînaient, m’ôtaient toute force de résistance, me soulevaient d’une ardeur impétueuse. Ce fut une lutte courte, sans paroles, violente, entre les prunelles seules, l’éternelle lutte entre les deux