Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/269

Cette page n’a pas encore été corrigée

aucune raison à donner à ce malheureux Martelet quand il voudrait connaître ce pourquoi ! Pourquoi avait-elle commencé ? Pourquoi ? Elle ne le savait plus ! L’avait-elle aimé ? C’était possible ! Pas bien fort, mais un peu, voilà si longtemps ! Il était bien, recherché, élégant, galant, et représentait strictement, au premier coup d’œil, l’amant parfait d’une femme du monde.

La cour avait duré trois mois, — temps normal, lutte honorable, résistance suffisante - puis elle avait consenti, avec quelle émotion, quelle crispation, quelle peur horrible et charmante à ce premier rendez-vous, suivi de tant d’autres, dans ce petit entresol de garçon, rue Miromesnil. Son cœur ? Qu’éprouvait alors son petit cœur de femme séduite, vaincue, conquise, en passant pour la première fois la porte de cette maison de cauchemar ? Vrai,