NOTE.
L’Inutile Beauté a paru en feuilleton dans l’Écho de Paris du 2 au 7 avril 1890.
Le 6 mars 1890, Maupassant écrit à son éditeur, Victor Havard : « Vous allez recevoir ma nouvelle, L’Inutile Beauté, dont j’ai changé toute la fin. Je vous prie dt m’envoyer de nouvelles épreuves. »
Maupassant semble avoir beaucoup hésité sur le titre à donner à cette nouvelle. Elle s’appela d’abord Lequel ? Puis l’éditeur Havard proposa : Père et Mari. Maupassant lui répondit (20 mars 1890) : « Le titre que vous m’avez demandé me dégoûte affreusement. Je n’en veux pas. Et je suis fort embarrassé. » Enfin sa lettre du 25 mars le montre décidé : « Nous mettrons bien entendu L’Inutile Beauté en tête, en prenant ce titre dont tout le monde me félicite. »
Voici ce qu’il écrivait d’autre part à son éditeur ( 17 mars 1890) :
« Quant à votre volume, soyez sûr que L’Inutile Beauté a cent fois la valeur du Champ d’Oliviers. Celui-ci plaira davantage à la sensibilité bourgeoise, mais la sensibilité bourgeoise a des nerfs au lieu de jugement. L’Inutile Beauté est la nouvelle la plus rare que j’aie jamais faite. Ce n’est qu’un symbole. Rappelez-vous votre emballement pour Mont-Oriol que je n’aimais pas, moi, et qui ne vaut point grand’chose. Envoyez-moi le plus vite possible, à Paris, la mise en pages. J’ai les yeux tout à fait malades et je corrige très lentement. »