Comprenant qu’il y avait du danger dans l’air, Bondel ajouta :
— C’est lui qui m’a abordé et parlé le premier.
La femme le regardait avec mécontentement. Elle reprit :
— Tu aurais aussi bien fait de l’éviter.
— Mais pourquoi donc ?
— Parce qu’il y a des potins sur eux.
— Quels potins ?
— Quels potins ! Mon Dieu, des potins comme on en fait souvent.
M. Bondel eut le tort d’être un peu vif.
— Ma chère amie, tu sais que j’ai horreur des potins. Il me suffit qu’on en fasse pour me rendre les gens sympathiques. Quant à ces personnes, je les trouve fort bien, moi.
Elle demanda, rageuse :
— La femme aussi, peut-être ?
— Mon Dieu oui, la femme aussi, quoique je l’aie à peine aperçue. Et la discussion continua, s’envenimant lentement, acharnée sur le même sujet, par pénurie d’autres motifs.
Mme Bondel s’obstinait à ne pas dire quels potins couraient sur ces voisins, laissant entendre de vilaines choses, sans préciser. Bondel