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tente, prisonniers pour avoir défendu leur patrie contre les Français envahisseurs.

Quand ils se furent relevés ils regagnèrent à pas lents la forteresse qui les attendait ; ils regardaient toujours la mer.

Là-bas, derrière l’horizon, c’était l’Afrique ! Ils avaient des visages noirs et creusés, de vraies têtes d’oiseaux de proie, une allure majestueuse et résignée.

Je pensais aux lions du Jardin des plantes ; aux vautours en cage, à tous ceux, hommes ou bêtes, que jette loin du sol natal l’odieuse volonté du plus puissant.