Alors il l’implora dans son infinie détresse.
— Any, ne m’abandonnez pas ?
— Que puis-je faire, mon ami ?
— Ne me laissez pas seul.
— J’irai vous voir autant que vous voudrez.
— Non. Gardez-moi ici, le plus possible.
— Vous seriez près d’elle.
— Et près de vous.
— Il ne faut plus que vous la voyiez avant son mariage.
— Oh ! Any !
— Ou, du moins, très peu.
— Puis-je rester ici, ce soir ?
— Non, pas dans l’état où vous êtes. Il faut vous distraire, aller au cercle, au théâtre, n’importe où, mais pas rester ici.
— Je vous en prie.
— Non, Olivier, c’est impossible. Et puis j’ai à dîner des gens dont la présence vous agiterait encore.
— La duchesse ? et… lui ?…
— Oui.
— Mais j’ai passé la soirée d’hier avec eux.
— Parlez-en ! Vous vous en trouvez bien, aujourd’hui.
— Je vous promets d’être calme.
— Non, c’est impossible.
— Alors, je m’en vais.