C’étaient le gros duc d’Harisson, le petit prince Epilati, le baron Flach et d’autres.
Rocdiane dit tout à coup :
— Tiens, Farandal !
Le marquis entrait, les mains sur les hanches, marchant avec cette aisance des hommes très bien faits que rien ne gêne.
Landa murmura :
— C’est un gladiateur, ce gaillard-là !
Rocdiane reprit, se tournant vers Bertin :
— Est-ce vrai qu’il épouse la fille de vos amis ?
— Je le pense, dit le peintre.
Mais cette question, en face de cet homme, en ce moment, en cet endroit, fit passer dans le cœur d’Olivier une affreuse secousse de désespoir et de révolte. L’horreur de toutes les réalités entrevues lui apparut en une seconde avec une telle acuité, qu’il lutta pendant quelques instants contre une envie animale de se jeter sur le marquis.
Puis il se leva.
— Je suis fatigué, dit-il. Je vais tout de suite au massage.
Un Arabe passait.
— Ahmed, es-tu libre ?
— Oui, monsieur Bertin.
Et il partit à pas pressés afin d’éviter la poignée de main de Farandal qui venait lentement en faisant le tour du Hammam.