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III


Dès que la comtesse fut seule avec sa fille dans son coupé qui la ramenait à l’hôtel, elle se sentit soudain tranquille, apaisée comme si elle venait de traverser une crise redoutable. Elle respirait mieux, souriait aux maisons, reconnaissait avec joie toute cette ville, dont les vrais Parisiens semblent porter les détails familiers dans leurs yeux et dans leur cœur. Chaque boutique aperçue lui faisait prévoir les suivantes alignées le long du boulevard, et deviner la figure du marchand si souvent entrevu derrière sa vitrine. Elle se sentait sauvée ! de quoi ? Rassurée ! pourquoi ? Confiante ! à quel sujet ?

Quand la voiture fut arrêtée sous la voûte de la porte cochère, elle descendit légèrement et entra, comme on fuit, dans l’ombre de l’escalier, puis dans l’ombre de son salon, puis dans l’ombre de