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régime. La peau distendue se plissait et prenait une nuance jaunie qui rendait plus éclatante la fraîcheur superbe de l’enfant. Alors elle soigna son visage avec des procédés d’actrice, et bien qu’elle se créât ainsi au grand jour une blancheur un peu suspecte, elle obtint aux lumières cet éclat factice et charmant qui donne aux femmes bien fardées un incomparable teint.

La constatation de cette décadence et l’emploi de cet artifice modifièrent ses habitudes. Elle évita le plus possible les comparaisons en plein soleil et les rechercha à la lumière des lampes qui lui donnaient un avantage. Quand elle se sentait fatiguée, pâle, plus vieillie que de coutume, elle avait des migraines complaisantes qui lui faisaient manquer des bals ou de spectacles ; mais les jours où elle se sentait en beauté, elle triomphait et jouait à la grande sœur avec une modestie grave de petite mère. Afin de porter toujours des robes presque pareilles à celles de sa fille, elle lui donnait des toilettes de jeune femme, un peu graves pour elle ; et Annette, chez qui apparaissait de plus en plus un caractère enjoué et rieur, les portait avec une vivacité pétillante qui la rendait plus gentille encore. Elle se prêtait de tout son cœur aux manèges coquets de sa mère, jouait avec elle, d’instinct, de petites scènes de grâce, savait l’embrasser à propos, lui enlacer la taille avec tendresse, montrer