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bifteck. Rien de plus. Un pauvre diable d’homme, forçat de ministère, n’ayant que trente sous à consacrer à chaque repas, erre de gargote en gargote, écœuré par la fadeur des sauces, l’insipide coriacité des viandes inférieures, les douteuses senteurs de la raie au beurre noir et la saveur acide des liquides frelatés.

Il va de la table d’hôte au marchand de vin, de la rive gauche à la rive droite, retourne découragé aux mêmes maisons, où il retrouve les mêmes plats, ayant