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pliers ; un lapin, nous voyant venir, rentre au terrier et nous montre, une seconde, la tache neigeuse de son derrière.

Des bergeronnettes courent sur les étroites plages de sable piquant des insectes d’un coup de bec ; un vaste héron, parfois, s’élève d’un buisson et monte dans le ciel à grands coups d’aile, la tête allongée et la patte pendante.

L’air est doux, le charme pénétrant des rivières calmes vous enveloppe, vous possède ; on respire lentement avec une joie infinie, dans un bien-être absolu, dans un repos divin, dans une souveraine quiétude.



À l’exemple des gens qui traversèrent l’Afrique, nous allons noter jour par jour, heure par heure, nos impressions et nos observations sur les diverses populations que nous avons rencontrées. Cette prétention peut paraître étrange. Mais qu’on ne s’y trompe pas, un habitant de Rouen ne