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de rire tout le long de la route en gesticulant des bras et des jambes.

C’était là tout le mystère. Mes gaillards buvaient au raisin lui-même. Puis, lorsqu’ils étaient saouls à ne plus bouger, ils dormaient sur place.

Quant à Tombouctou, son amour de la vigne passait toute croyance et toute mesure. Il vivait là-dedans à la façon des grives, qu’il haïssait d’ailleurs d’une haine de rival jaloux. Il répétait sans cesse :

— Les gives mangé tout le aisin, capules !



Un soir on vint me chercher. On apercevait par la plaine quelque chose arrivant vers nous. Je n’avais point pris ma lunette, et je distinguais fort mal. On eût dit un grand serpent qui se déroulait, un convoi, que sais-je ?

J’envoyai quelques hommes au-devant de