— Mais, voyons, elle n’est pas si grave, cette affaire, puisque vous avez bien attendu déjà deux jours !
Le chasseur tout à fait perplexe, réfléchissait, visiblement combattu, tiré par le plaisir et une obligation, malheureux et troublé.
Après une longue méditation, il murmura, hésitant :
— C’est que… c’est que… je ne suis pas seul ici ; j’ai mon gendre.
Ce furent des cris et des exclamations :
— Votre gendre ?… mais où est-il ?
Alors, tout à coup, il sembla confus, et rougit.
— Comment ! vous ne savez pas ?… Mais… mais… il est sous la remise. Il est mort.
Un silence de stupéfaction régna.
M. d’Arnelles reprit, de plus en plus troublé :
— J’ai eu le malheur de le perdre ; et, comme je conduisais le corps chez moi, à Briseville, j’ai fait un petit détour pour ne pas manquer notre rendez-vous. Mais, vous comprenez que je ne puis m’attarder plus longtemps.