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de domestique en noir vint lui parler bas. Il sembla réfléchir, hésiter, puis il répondit :

— Non, demain.

Et, le lendemain, la chasse recommença. M. d’Arnelles, cette fois, manqua souvent les bêtes, qui pourtant se laissaient choir presque au bout du canon de fusil ; et ses amis riant, lui demandaient s’il était amoureux, si quelque trouble secret lui remuait le cœur et l’esprit. À la fin, il en convint.

— Oui, vraiment, il faut que je parte tantôt, et cela me contrarie.

— Comment, vous partez ? Et pourquoi ?

— Oh ! j’ai une affaire qui m’appelle, je ne puis rester plus longtemps.

Puis on parla d’autre chose.

Dès que le déjeuner fut terminé, le valet en noir reparut. M. d’Arnelles ordonna d’atteler ; et l’homme allait sortir quand les trois autres chasseurs intervinrent, insistèrent, priant et sollicitant pour retenir leur ami. L’un d’eux, à la fin, demanda :