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10 contes du jour et de la nuit  

maison, j’ai entendu les cris, il n’est que temps.

Le brigadier, posant son marteau par terre, demanda :

— Qu’est-ce qui vous a donné connaissance de ce fait ?

Le facteur reprit :

— J’allais porter le journal avec deux lettres quand je remarquai que la porte était fermée et que le percepteur n’était pas levé. Je fis le tour de la maison pour me rendre compte, et j’entendis qu’on gémissait comme si on eût étranglé quelqu’un ou qu’on lui eût coupé la gorge ; alors je m’en suis parti au plus vite pour vous chercher. Il n’est que temps.

Le brigadier se redressant, reprit :

— Et vous n’avez pas porté secours en personne ?

Le facteur effaré répondit :

— Je craignais de n’être pas en nombre suffisant.

Alors le gendarme, convaincu, annonça :

— Le temps de me vêtir et je vous suis.