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NOTES D’UN VOYAGEUR.

rais et on parvient, sur une hauteur, à un bâtiment d’un goût douteux et qui ressemble, en tout petit, au grand palais du Trocadéro.

Là dedans, quelques promeneurs au milieu d’un chaos de caisses.

L’exposition, ouverte depuis longtemps déjà, sera prête sans doute pour l’année prochaine.

L’intérieur serait joli s’il était terminé. Mais… il en est loin.

Deux sections m’attirent surtout : « les comestibles et les beaux-arts ». Hélas ! voici bien des fruits confits de Grasse, des dragées, mille choses exquises à manger… Mais… il est interdit d’en vendre… On ne peut que les regarder… Et cela pour ne point nuire au commerce de ville ! Exposer des sucreries pour la seule joie du regard et avec défense d’y goûter me paraît certes une des plus belles inventions de l’esprit humain.

Les beaux-arts sont… en préparation. On a ouvert cependant quelques salles où l’on voit de fort beaux paysages de Harpignies, de Guillemet, de Le Poittevin, un superbe portrait de Mlle  Alice Regnault par Courtois, un délicieux Béraud, etc. Le reste… après déballage.