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« Notre bonne madame la Vierge Marie, patronne naturelle des filles-mères en ce pays et par toute la terre, protégez votre

servante qui a fauté dans un moment d’oubli. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Cette supplique se termine ainsi :

« Ne m’oubliez pas surtout auprès de votre saint Époux et intercédez auprès de Dieu le Père, pour qu’il m’accorde un bon mari semblable au vôtre. »

Cette prière, interdite par le clergé de la contrée, est vendue par lui sous le manteau, et elle passe pour salutaire à celles qui la récitent avec onction.

En somme, il parle de la bonne Vierge, comme faisait de son maître le valet de chambre d’un prince redouté, confident de tous les petits secrets intimes. Il sait sur son compte un foule d’histoires amusantes, qu’il dit tout bas, entre amis, après boire.

Mais vous verrez par vous-même.