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nous l’avez affirmé ensuite ?

Ou encore est-ce M. Damala, simple fils d’un honorable commerçant marseillais, vendeur de ces produits coloniaux que nous connaissons généralement sous la dénomination d’épicerie ?

Sarah, enfin, se serait-elle mésalliée comme vous nous l’avez laissé supposer en dernier lieu ?

Oh ! le doute ! le doute !

Au fond,

Je m’en soucie autant qu’un poisson d’une pomme.

Peu m’importe que le nouvel époux soit descendant d’Ulysse en personne, ou issu d’un marchand de pruneaux de la Canebière ; peu m’importe que l’on puisse dire à propos de lui, plus tard, le vers d’un poète mort :

C’était le descendant d’une antique lignée.

Ou bien le vers, un peu modifié, de François Coppée :

C’était un tout petit épicier de Marseille.

Mais je trouve, ô confrères de la presse informée, que vous me donnez bien peu de renseignements dans beaucoup de copie.



Un autre mariage est annoncé qui fera jaser sous peu. Un jeune homme de vingt-six ans, fils de parents pauvres, nobles et