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M. Du Camp, qui fut un des plus intimes amis de Gustave Flaubert, et qui l’aima ardemment, je n’en doute pas, n’avait point prévu, assurément, l’effet que produiraient ses révélations.

Gustave Flaubert, on le sait donc aujourd’hui, était atteint d’un horrible mal, l’épilepsie, dont il est mort. Tous ceux qui connaissaient ce secret, l’avaient soigneusement caché ; et quand des étrangers s’étonnaient de voir que jamais le maître ne voulait regagner seul sa maison pendant la nuit (pas même en fiacre), nous ne leur racontions point les profondes angoisses du grand écrivain qui célait son tourment comme une honte, avec une pudeur maladive.