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tion à l’usage des pensionnats de jeunes personnes.

Tu as vu ces surprises du cotillon, ces jolis papiers dorés qui renferment d’exécrables bonbons. J’en avais une. Je l’ai déchirée. J’ai voulu manger le dedans et suis resté tellement dégoûté que j’ai des haut-le-cœur, à présent, rien qu’en apercevant une de ses compatriotes.

J’ai épousé un perroquet à qui une vieille institutrice anglaise aurait enseigné le français : comprends-tu ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le port de Trouville montrait maintenant ses jetées de bois couvertes de monde.

Je dis :

— « Où est ta femme ?

Il prononça :

— Je l’ai ramenée à Étretat.

— Et toi, où vas-tu ?

— Moi ? moi je vais me distraire à Trouville.

Puis, après un silence, il ajouta :

— Tu ne te figures pas comme ça peut être bête quelquefois, une femme.