Il répétait en ricanant : « Des blagues ! des blagues ! des blagues ! Nous ne discuterons pas Donato qui est tout simplement un très malin faiseur de tours. Quant à M. Charcot qu’on dit être un remarquable savant, il me fait l’effet de ces conteurs dans le genre d’Edgar Poë, qui finissent par devenir fous à force de réfléchir à d’étranges cas de folie. Il a constaté des phénomènes nerveux inexpliqués et encore inexplicables, il marche dans cet inconnu qu’on explore chaque jour, et ne pouvant toujours comprendre ce qu’il voit, il se souvient trop peut-être des explications ecclésiastiques des mystères. Et puis je voudrais l’entendre parler, ce serait tout autre chose que ce que vous répétez. »
Il y eut autour de l’incrédule une sorte de mouvement de pitié, comme s’il avait blasphémé dans une assemblée de moines.
Un de ces messieurs s’écria :
— Il y a eu pourtant des miracles autrefois.
Mais l’autre répondit :
— Je le nie. Pourquoi n’y en aurait-il plus ?
Alors chacun apporta un fait, des pressentiments fantastiques, des communications d’âmes à travers de longs espaces, des influences secrètes d’un être sur un autre. Et on affirmait, on déclarait les faits indiscutables, tandis que le nieur acharné répétait : « Des blagues ! des blagues ! des blagues ! »
À la fin il se leva, jeta son cigare, et les mains dans les poches : « Eh bien, moi aussi, je vais vous raconter deux histoires, et puis je vous les expliquerai. Les voici :
« Dans le petit village d’Étretat les hommes, tous