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CORRESPONDANCE.

LETTRES À GUSTAVE FLAUBERT.

Paris, ce mardi soir.

Cher Monsieur et Ami,

Je n’ai que le temps de fermer cette lettre et de la porter au chemin de fer pour qu’elle parte ce soir. Je vous écrirai d’ici à quelques jours pour causer un peu avec vous comme je le faisais ici chaque dimanche. Nos causeries de chaque semaine étaient devenues pour moi une habitude et un besoin, et je ne puis résister au désir de bavarder encore un peu par lettre. Je ne vous demande pas de me répondre, bien entendu, je sais que vous avez autre chose à faire. Pardonnez-moi cette liberté, mais en causant avec vous, il me semblait souvent entendre mon oncle que je n’ai