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une vendetta
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Quand elle jugea le temps venu, la mère Saverini
alla se confesser et communia un dimanche matin,
avec une ferveur extatique ;
puis, ayant revêtu des habits de mâle, semblable
à un vieux pauvre déguenillé, elle fit marché avec
un pêcheur sarde, qui la conduisit, accompagnée de
sa chienne, de l’autre côté du détroit.
Elle avait, dans un sac de toile, un grand morceau de boudin. Sémillante jeûnait depuis deux jours. La vieille femme, à tout moment, lui faisait sentir la nourriture odorante, et l’excitait.
Elles entrèrent dans Longosardo. La Corse allait en