torse, qui semble vainqueur sous l’uniforme, mais commun sous la redingote.
Comme beaucoup d’officiers, le capitaine Épivent
portait mal le costume civil. Il n’avait plus l’air, une
fois vêtu de drap gris ou noir, que d’un commis de
magasin. Mais, en tenue, il triomphait. Il avait d’ailleurs
une jolie tête, le nez mince et courbé, l’œil
bleu, le front étroit. Il était chauve, par exemple, sans
qu’il eût jamais compris pourquoi ses cheveux étaient
tombés. Il se consolait en constatant qu’avec de grandes
moustaches un crâne un peu nu ne va pas mal.
Il méprisait tout le monde en général avec beaucoup de degrés dans son mépris.
D’abord, pour lui, les bourgeois n’existaient point. Il les regardait, ainsi qu’on regarde les animaux, sans leur accorder plus d’attention qu’on n’en accorde aux