Duroy murmurait : « Bigre, c’est chic ici comme maison de campagne. Où diable prennent-ils tout cet argent-là ? »
Un bruit de robe le fit se retourner.
Mme Forestier lui tendait les deux mains :
— Comme vous êtes gentil, comme c’est gentil d’être venu !
Et brusquement elle l’embrassa. Puis ils se regardèrent.
Elle était un peu pâlie, un peu maigrie, mais toujours fraîche, et peut-être plus jolie encore avec son air plus délicat. Elle murmura :
— Il est terrible, voyez-vous, il se sait perdu et il me tyrannise atrocement. Je lui ai annoncé votre arrivée. Mais où est votre malle ?
Duroy répondit :
— Je l’ai laissée au chemin de fer, ne sachant pas dans quel hôtel vous me conseilleriez de descendre pour être près de vous.
Elle hésita, puis reprit :
— Vous descendrez ici, dans la villa. Votre chambre est prête, du reste. Il peut mourir d’un moment à l’autre, et si cela arrivait la nuit, je serais seule. J’enverrai chercher votre bagage.
Il s’inclina :
— Comme vous voudrez.
— Maintenant, montons, dit-elle.