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Elle avait posé un gros paquet sur le guéridon, au milieu de la pièce. Elle l’ouvrit et en tira un savon, une bouteille d’eau de Lubin, une éponge, une boîte d’épingles à cheveux, un tire-bouchon et un petit fer à friser pour rajuster les mèches de son front qu’elle défaisait toutes les fois.

Et elle joua à l’installation, cherchant la place de chaque chose, s’amusant énormément.

Elle parlait tout en ouvrant les tiroirs :

— Il faudra que j’apporte un peu de linge, pour pouvoir en changer à l’occasion. Ce sera très commode. Si je reçois une averse, par hasard, en faisant des courses, je viendrai me sécher ici. Nous aurons chacun notre clef, outre celle laissée dans la loge pour le cas où nous oublierions les nôtres. J’ai loué pour trois mois, à ton nom, bien entendu, puisque je ne pouvais donner le mien.

Alors il demanda :

— Tu me diras quand il faudra payer ?

Elle répondit simplement :

— Mais c’est payé, mon chéri !

Il reprit :

— Alors, c’est à toi que je le dois ?

— Mais non, mon chat, ça ne te regarde pas, c’est moi qui veux faire cette petite folie.

Il eut l’air de se fâcher :