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en bretagne

des descriptions odieuses et toujours fausses, des renseignements invariablement erronés, des indications de chemins purement fantaisistes, ils sont, sauf un seul, un guide allemand excellent, la consolation des bonnetiers voyageant en train de plaisir et visitant la contrée dans le Joanne, et le désespoir des vrais routiers qui vont, sac au dos, canne à la main, par les sentiers, par les ravins, le long des plages.

Ils mentent, ils ne savent rien, ils ne comprennent rien, ils enlaidissent, par leur prose emphatique et stupide, les plus ravissants pays ; ils ne connaissent que les grand routes et ne valent guère moins cependant que la carte dite d’état-major, où les barrages de la Seine faits depuis trente ans bientôt ne sont point encore indiqués.

Et cependant, comme on aime, en voyageant, connaître un peu d’avance la région où l’on s’aventure ! Comme on est heureux quand on trouve un livre où quelque vagabond sincère a jeté quelques-unes de ses visions ! Ce n’est là qu’une présentation, qui vous prépare seulement à connaître les lieux. Parfois c’est plus. Quand on s’enfonce en Algérie jusqu’à l’oasis de Laghouat, il faut lire chaque jour, à chaque heure du voyage, l’admirable livre de Fromentin : Un