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aux eaux

Je restai surpris, ne sachant que dire et frappé au cœur d’un coup violent. Je balbutiai :

— Ne me parlez jamais d’elle, princesse, voici trois ans que je l’ai perdue.

Elle me prit la main.

— Oh ! que je vous plains, mon ami.

Elle me quitta. Je suis rentré triste, mécontent, pensant à Berthe, comme si nous venions de nous séparer.

Le Destin bien souvent se trompe !

Combien de femmes honnêtes étaient nées pour être des filles, et le prouvent.

Pauvre Berthe ! Combien d’autres étaient nées plus que toutes… peut-être… Enfin… n’y pensons plus.